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Planète Mars et martiens dans l'imaginaire et la culture populaire / Planet Mars and martians in popular culture

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L'Odyssée martienne / A martian odyssey (1934) Stanley Weinbaum

Une histoire de la science-fiction T1 - Sadoul
L'histoire

Dick Jarvis et d'autres astronautes se sont posés sur Mars. Mais lors d'un parcours de reconnaissance, l'engin de Dick tombe en panne et il se retrouve en plein désert martien à devoir faire le retour à pied. C'est alors qu'il rencontre Twill (Tweel), un martien bien pensant et d'une grande intelligence. Ainsi, chemin faisant, l'un et l'autre tentent de communiquer. Dick, confronté à des formes nouvelles de vie, qu'elles soient de silice, donc sans pensée ou de chair et menaçante, toujours, il cherche à percer les explications que Twill lui transmet via seulement quelques notions mathématiques échangées et un vocabulaire réduit à quelques mots. Une amitié profonde naît entre eux. Et c'est avec regret que Dick, retrouvé par les siens, voit Twill s'éloigner dans les airs. 


  Considérée comme une des meilleures nouvelles de l'histoire de la SF américaine, c'est le premier récit qui décrit sans la moindre trace d'anthropomorphisme une créature extraterrestre pensante, résolument sympathique et sans agressivité mais parfaitement non-humaine. Twill est sans doute la première créature de la science fiction à satisfaire la proposition de Campbell : "une créature qui pense aussi bien qu'un homme, ou même mieux qu'un homme, mais pas comme un homme".


Descriptions martiennes

Canaux : Fossé à sec large d'environ cent mètres dont la construction est inconnu (allusion aux fameux canaux de Schiarapelli ; il est d'ailleurs cité par le héros) et bordé de villes de boue.
Climat : Les nuits martiennes sont glaciales.
Faune : un automate de silice, le corps comme un gros fût gris écaillé gris argent, un long bras gris argent, et une espèce de bouche ouverte à une extrémité ; une queue raide et pointue de l'autre. Pas d'autres membres ni d'yeux ni d'oreille ni de nez. La créature ne peut être qu'immortelle car sans conscience, formant au fil du temps et par ses déchets de silice, de multiples pyramides croissantes. On trouve aussi une forme de vie informe, capable d'hypnotiser ou de suggérer des visions pour capturer ses proies, ainsi qu'un peuple mécanisé sans aucune intelligence apparente, bien qu'utilisant certaines technologies.
Flore : Des plantes caoutchouteuses. Des touffes de végétation éparses, tapis de petites plantes-animales grouillantes appelées biopodes ressemblant chacune à un brin d'herbe long comme mon doigt avec deux fines pattes comme des tiges.
Martiens : Twill/Tweel. A première vue, il pourrait ressembler à une autruche, avec un bec/trompe flexible de quarante centimètres, un petit corps plutôt rond, des jambes minces comme des clubs de golf, prolongées de pieds à quatre orteils et des mains à quatre doigts/griffes. Il se déplace en faisant de gigantesques bonds et en retombant sur son bec. Il utilise divers appendices emplumés poussant comme une moustache sous son bec pour se couvrir les narines et un duvet semblable pour s'abriter les yeux, tout ceci pour se protéger des tempêtes de sable. Il ne semble pas avoir besoin de dormir et fait preuve d'une très grande intelligence. Êtres-tonneaux ou bâtisseurs : sorte de fûts flottant sur 4 jambes avec 4 bras ou tentacules munis des pinces. Pas de têtes. Des yeux faisant tout le tour du fût/diaphragme.
Paysages : Plaines, déserts et falaises. Régions parcourues : Mare Cimmerium, Xanthus, Mare Chronium, Thyle  I et II.
Ressources : Sable brillant. Cristal fluorescent irradiant de la lumière capable de soigner les maux tels des rayons gammas sans abîmer les tissus sains.
Technologies
: arme en cristal projetant grâce à la vapeur des petites pointes de verre empoisonnées. Briquet. Electricité. Fléchettes de cuivres d'1 pied de long. Machineries.
Villes : Des dizaines. Des villes de boue le long des canaux. En fait des galeries souterraines surmontées de monticules bâties par les êtres-tonneaux. Eclairées électriquement et par du sable brillant.



1934 L'odyssée martienne (A martian odyssey) Stanley Weinbaum Dans Une histoire de science-fiction T1 : les premiers maîtres (Librio)
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R
Q: Merci Robert pour l'information. Tu m'as devancée puisque j'avais lu l'info sur noosfère ou infomag... je sais plus et j'allais en informer notre blog. Et bien c'est une initiative géniale et tu as bien eu raison de prendre les devants. Puis-je néanmoins te demander si dans toutes les nouvelles et romans que tu as donc traduit, il y en a d'autres que "l'Odyssée martienne" qui évoquent notre chère planète rouge ?<br /> <br /> R: Eh bien, il y a la Vallée de Rêves, qui est en quelque sorte la suite d'Une Odyssée Martienne. <br /> <br /> La petite histoire rapporte qu'en fait, La Vallée des Rêves était la première mouture d'Une Odyssée Martienne,mais que Stanley, qui était peu satisfait de sa rédaction, l'avait réécrite; c'est cela qui a donné l'Odyssée, et quend on lui a demandé une "suite" et d'autres histoires du genre, il a remanié La Vallée.<br /> <br /> Sinon, La Flamme Noire renferme une référence directe à la planète Mars. Maragret D'Urbs montre Mars à Thomas Connor, grâce à l'Oeil de la Terre, un télescope dans l'Himalaya avec un miroir au mercure gigantesque. <br /> <br /> Précisément, elle ordonne à l'astronome de service - qui n'a pas intérêt à discuter les ordres - d'afficher le centre de Solis Lacus, où ce qu'ils voient évoque une civilisation mystérieuse. <br /> <br /> Et tous deux disent qu'ils voudraient bien y aller voir...
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E
Merci Robert pour l'information. Tu m'as devancée puisque j'avais lu l'info sur noosfère ou infomag... je sais plus et j'allais en informer notre blog. Et bien c'est une initiative géniale et tu as bien eu raison de prendre les devants. Puis-je néanmoins te demander si dans toutes les nouvelles et romans que tu as donc traduit, il y en a d'autres que "l'Odyssée martienne" qui évoquent notre chère planète rouge ?
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R
[i]Il semblerait qu'une discrète maison d'édition, CODA, ait en prévision la publication de l'intégralité des nouvelles de Stanley Weinbaum. A suivre...[i]<br /> <br /> CODA, je crois, annonce la sortie des nouvelles de Stanley G. Weinbaum depuis 2004 ! <br /> <br /> Mais rien n'est sorti, et maintenant, j'ai bien peur que ce ne soit un peu tard : j'ai anticipé...<br /> <br /> J'ai appris cette nouvelle au mois de mai, au moment justement où... je finissais de les traduire, de la bouche d'un éditeur germanopratin à qui je demandais s'il voulait bien éditer mes traductions. <br /> <br /> Il m'a répondu que puisque un "confrère" l'avait mis au programme des parutions, il ne pouvait pas prendre mes oeuvres en compte. C'est beau, la solidarité corporatiste...<br /> <br /> Toujours est-il que les oeuvres de Weinbaum sont enfin disponibles en français, en http://stores.lulu.com/robert_soubie.<br /> <br /> Attention: la version de la Flamme Noire présentée n'est pas la même que celle qui fut publiée en France, et qui était abrégée.<br /> <br /> Si vous êtes interessés, contactez-moi par courriel.
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E
Merci, c'est gentil de venir faire un tour sur Mars. C'est une planète plutôt accueillante, en fait ;-)
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D
C'est un bien joli blog, et très documenté. Les photos aussi sont belles. BRAVO !!<br /> <br /> D.
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E
Dans l'intro de l'anthologie de J. Sadoul "les meilleurs récits de Wonder Stories" datant de 1976, cette nouvelle apparaît classée dans les "cinq" meilleures nouvelles américaines du moment. Mais comme on ne sait pas ce que sont les autres... Ce qui est sûr c'est que concernant notre sujet martien elle est de loin la première.
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G
C'est combien le maximum? Parce que je ne connais pas de nouvelle martienne qui surpasse L'Odyssée Martienne de SG Weinbaum; je veux bien mettre Ylla (de Bradbury) au même niveau, mais rien plus haut.
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