Planète Mars et martiens dans l'imaginaire et la culture populaire / Planet Mars and martians in popular culture
10 Avril 2014
L'histoire :
En 2057, la Terre se meurt, victime de la déforestation, de la pollution et de la surpopulation. Seule solution : coloniser une autre planète. La NASA envoie sur place un vaisseau Mars One. Mais dès l'approche de la planète, la mission tourne au désastre. Victime d'une éruption solaire le vaisseau subit des avaries. Quant à l'équipage du module qui parvient sur le sol martien, il est aussi confronté à des situations inattendues. Heureusement, le travail de terraformation initié par du matériel technologique depuis plusieurs mois et une accélération encore inexpliquée du processus fait que l'air est respirable. Un poids en moins pour les astronautes pour qui le danger n'est pour autant pas écarté. La vie sur Mars existe bien mais très hostile elle pousse le dernier survivant à tenter de rejoindre le vaisseau en orbite en utilisant un module russe vieux de 50 ans.
D'un point de vue purement martien, c'est un régal. Outre les effets spéciaux très réussis, la photographie est aussi magnifique et la colorisation du désert australien qui a servi de décor bluffe complètement notre regard. Le passage de la tempête est excellent.
Les acteurs jouent bien mais sont quand même dévalorisés par un scénario assez pauvre. La profondeur de leur personnage est inexistante et des passages semblent complètement occultés laissant des séquences peu compréhensibles : l'animosité soudaine entre deux astronautes qui aboutira à une bagarre mortelle et une relation amoureuse latente entre deux protagonistes qui est amenée sous forme de flash-back inopportun. Sans compter aussi le vaisseau littéralement pompé sur celui de 2001, l'odyssée de l'espace ou les couloirs intérieurs et la voix de l'ordinateur qui rappellent le Nostromo de Alien ; détail qui a contribué de-ci de-là à mettre en opposition les commandants Bowman avec Ripley. Je n'irai pas jusque là mais c'est vrai que c'était tentant.
Au travers de la toile, on apprend que ce film n'a pas été "estampillé" du soutien de la Nasa, alors que Mission to Mars produit par Disney l'a été. L'un et l'autre sont riches d'invraisemblances mais apparemment c'est la bagarre entre les astronautes qui leur a fait défaut. J'aurai préféré lire que c'était dù justement à ce grand nombre d'invraisemblances, mais non. Toutefois, ces dernières ne sauteront aux yeux qu'à ceux qui ont une connaissance déjà avancée des technologies et des approches scientifiques liées à la planète Mars. Je ne vais pas paraphrasé l'excellent site Nirgal.net qui en liste l'essentiel. Je vous invite donc à consulter l'article de Philippe Labrot à ce sujet.
Les points intéressants que l'on peut mettre en corrélation avec d'autres articles ici sont en premier lieu le confort des astronautes qui sont bien installés (détail kitch : ils se sont même construit un petit alambic, ben voyons !) et en contact régulier avec leurs proches via des écrans de télécommunications et ensuite la motivation de la mission : une Terre surpeuplée, polluée qui ne se suffit plus à elle-même. Cet état des lieux est le leitmotiv de nombreux romans et nouvelles dont la plus emblématique est Mission d'exploration de Philip K. Dick.
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Technologiquement, on notera l'atterrissage du module à l'aide d'airbags comme pour Pathfinder en 1997, le clin d'’œil au robot Sojourner et une carte souple bien ludique.
[MAJ] Après revisionnage, 6 ans après, voici mon nouveau ressenti :
Planète Rouge est loin d'être le film martien le plus réussi même s'il contient de bonnes idées et quelques passages vraiment bons. Le problème c'est que contrairement à Mission to Mars sorti à la même période, il est bourré de clichés et de caricature de personnages. La première demi-heure et tous les passages par la suite qui se passent dans le vaisseau sont d'un inintérêt affligeant copiant (mal) une ambiance à la "Nostromo" avec cette voix d'intelligence artificielle (shut up Mother !!!) qui dialogue avec le commandant.
Sur Mars, les paysages sont réussis, quelques trouvailles d'avancées technologiques avec le papier intelligent et le robot Amee qui est certainement le point fort du film même si à un moment sa chorégraphie de ninja est ridicule. Un film qui a mis l'accent sur l'action délaissant la profondeur que devrait engendrer une mission martienne. Les quelques dialogues qui allaient dans ce sens sont encore trop convenus. Donc pas un mauvais film, juste un film pop-corn.
Descriptions martiennes
Mars : telle que nous percevons la planète d'après les images transmises par les satellites et robots. Mais elle est en plus terraformée grâce l'explosion des calottes polaires et d'une algue riche photosynthèse propagée sur la planète afin d'accélérer le phénomène d'oxygénation.
Flore : Algues qui ont été envoyées par la Terre pour la terraformation.
Faune : Des insectes qui ont la capacité de manière inconnue à accélérer la terraformation.
Planète rouge (Red Planet) (2000) Anthony Hoffman avec Val Kilmer, Carrie-Ann Moss, Benjamin Bratt...
(Côte martienne ) (Côte plaisir
)
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